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Bast3rd Fly, old skool VS new skool

Publié le par MarionFgr

Bast3rd Fly, old skool VS new skool

Bast3rd Fly a besoin d’autant de place que son imagination fertile l’exige. Le public a pu faire connaissance avec son travail effusif lors de la première édition de l’Expo de Ouf. Pourquoi effusif ? Parce que quand vous vous retrouverez devant ses œuvres, vous vous ferez l’effet d’un touriste à Time Square en pleine nuit : votre regard ne saura plus où se poser, et d’ailleurs, il n’en aura pas envie. Rencontre avec ce street artiste nouvelle génération.

Entre Pop, bande-dessinée et tattoo, ce gamin de 21 ans s’est écarté du graffiti rapidement pour se consacrer au dessin : « J’ai commencé à graffer à Avignon. Malgré mes affinités avec la culture skate, qui est liée au graff, j’étais le seul de mes potes à le pratiquer. Mais je n’étais pas très bon avec l’aérosol, je préférais faire des collages de ce que je produisais chez moi. Je me suis mis à réaliser mes fonds à la bombe et mes finitions au poska ou au pinceau ». Cet artiste prolifique ramène toutes ses influences dans son art qui offre un voyage ludique au milieu des personnages de bande-dessinée ou des dessins-animés de notre enfance. Car BAst3rd aime proposer une vision plus rock’n’roll, voire punk, des figures classiques. Entre un Babar infréquentable (rebaptisé Barbar) et un Tintin porte-parole du vandalisme « in progress », on trouve aussi des femmes dévoreuses d’hommes, à la sexualité débordante et assumée.


Ce fan des 50’s intègre sa passion du tatouage « old school » dans ses dessins. Tous les
personnages en sont recouverts, ce qui lui permet de véhiculer un message par ce medium de plus en plus utilisé dans la mouvance street art. Mais comme Bast3rd n’a pas l’air d’aimer les limites, surtout pas les siennes, il profite de l’Expo de Ouf 1 en Avril dernier pour s’imprégner des techniques des « anciens » et améliorer son maniement de la bombe : « J’ai pu rencontrer toute la scène street art nîmoise à cette occasion. Je me suis vraiment régalé car j’étais au milieu de plein de gens qui faisaient du graffiti, du dessin, et qui étaient passionnés par la même chose que moi. J’ai appris quelques techniques du graff, regardé comment les artistes procédaient pour tel ou tel effet. C’est comme ça qu’on apprend !». Bast3rd Fly avait alors mis en scène des sujets d’actualité comme le scandale du cheval dans la viande de bœuf, ou encore la problématique de la violence des gangs qui ravage des pays tels que le Salvador. Pour cette deuxième édition de l’Expo de Ouf, Bast3rd Fly s’est fait plaisir. Plus intime, moins calculé, on rentre dans la psyché d’un artiste qui donne toujours plus à voir au spectateur. Penchez-vous sur les détails et amusez-vous. Prenez le temps de découvrir chaque trait, chaque tattoo, chaque couleur. Accessible, coloré, ironique, drôle, rock’n’roll et frais, cet univers fait d’accumulations ne manquera pas de plaire à un très large public, pour différentes raisons, mais toujours les bonnes.

Bast3rd Fly, old skool VS new skool
Bast3rd Fly, old skool VS new skool
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